NOTRE ACTION

Un Processus PVS

rénové

Consciente que la bonne gouvernance sanitaire mondiale repose sur de solides capacités nationales et sur une coordination internationale, l’OIE appuie les Services vétérinaires de ses Membres, notamment grâce au Processus PVS, récemment rénové.

Les compétences des Services vétérinaires et le financement de leurs activités sont essentiels au succès durable des politiques sanitaires, aux échelles locale et nationale. Pourtant, la formation et les ressources humaines et financières de ces Services ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux. Dans ce contexte, l’OIE propose différents programmes destinés à renforcer leur performance. Le Processus PVS est l’un de ces mécanismes et a été rénové dans le cadre du 6e Plan stratégique. Évaluation indépendante et approfondie du fonctionnement des Services vétérinaires, ce programme phare permet d’en identifier les forces et les points d’amélioration et de proposer des solutions adaptées à chaque pays. Le nouveau Processus PVS permet entre autres de mieux répondre aux besoins des pays en ciblant, à leur demande, certains sujets spécifiques tels que la peste des petits ruminants (PPR), la rage ou la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

En 2019, l’OIE a mené 55 missions dans le cadre du Processus PVS rénové. Le Nigéria, qui est impliqué dans plusieurs activités de ce Processus depuis 2010, a accueilli une mission d’Évaluation PVS de suivi avec Contenu spécifique sur la PPR. Le Dr Olaniran Alabi, chef des Services vétérinaires et Délégué national de l’OIE, revient sur les résultats de cette mission.

Dr Olaniran Alabi
Délégué national de l’OIE pour le Nigéria

« Les rapports de mission PVS :
des outils de plaidoyer »

Le rapport de la mission d’Évaluation PVS menée au Nigéria nous a permis d’identifier des manques et d’établir des priorités pour nos Services vétérinaires. Il nous a aussi servi de document de plaidoyer, avec succès. Nous venons d’apprendre que le gouvernement allait nous appuyer financièrement pour le contrôle des maladies animales transfrontalières et la remise à niveau des abattoirs. Le rapport nous a aidés à pallier des lacunes précises de nos Services vétérinaires. Nous avons créé un conseil national dans notre organisme statutaire vétérinaire, après que le rapport PVS nous a aidé à convaincre les autorités de son importance pour la coordination nationale des actions. Grâce aux recommandations PVS, nous impliquons davantage les paraprofessionnels vétérinaires (PPV). Nous les identifions et les incluons dans nos activités pour garantir l’utilisation des meilleures pratiques dans tout le pays, notamment dans les régions reculées, où les PPV sont les seuls personnels de santé animale disponibles.

Préserver la santé humaine à l’heure de la mondialisation

Notre système de production pour les petits ruminants est soutenu par des petits exploitants et des fermes pratiquant l’élevage semi-intensif. Les femmes y contribuent énormément. C’est un moyen de subsistance important pour les communautés rurales. La composante PPR de la mission PVS a été essentielle car elle nous a permis d’obtenir plus de financements et nous a fourni de précieuses informations pour étayer le Plan national de contrôle et d’éradication de la PPR.