NOTRE ACTION
Les partenariats
public-privé pour
la vaccination
des troupeaux
Les Partenariats Public-Privé (PPP) sont indispensables à la mise en œuvre de mesures de contrôle efficaces des maladies animales, comme la vaccination à grande échelle des troupeaux au Kenya.
Dr Obadiah Nyaga NjagiChef des Services vétérinairesDélégué national OIE
KENYA
Quels types d’initiatives de PPP sont lancées au Kenya et quel est votre rôle dans celles-ci ?
O. N. N. Je participe à des initiatives de PPP qui visent à impliquer les vétérinaires du secteur privé et les paraprofessionnels vétérinaires dans les campagnes de vaccination à grande échelle des troupeaux. Leur participation est vitale pour combattre plusieurs maladies, comme la peste des petits ruminants (PPR), la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire contagieuse. La vaccination est habituellement entreprise par le secteur public au Kenya, mais la collaboration des secteurs public-privé est nécessaire à l’amélioration de notre action. C’est pourquoi j’ai récemment coordonné la publication d’une circulaire énonçant des lignes directrices nationales en faveur de l’engagement du secteur privé dans la vaccination des troupeaux, en m’appuyant sur les lignes directrices produites par l’OIE sur le sujet.
En 2019, 200 participants représentant les secteurs public et privé de 37 pays ont été formés à la mise en place de PPP lors d’ateliers régionaux en Afrique et en Asie.
En quoi les ateliers de l’OIE sur les PPP aident-ils à mettre en œuvre ces initiatives ?
Cours en ligne sur les Partenariats Public-Privé
O. N. N. En 2019, nous avons assisté à un atelier à Addis-Abeba, en Éthiopie. Des experts et des partenaires de l’OIE ont présenté des success stories et nous avons échangé avec les participants sur les bonnes pratiques lors de séances de groupe. Cela nous a permis de comprendre ce que la collaboration entre les secteurs public-privé peut offrir. De plus, les acteurs du secteur privé réalisent désormais qu’ils peuvent nous aider à combler certains manques tant au Kenya qu’au niveau régional. Discuter des bonnes pratiques avec les participants des pays voisins au cours de cet atelier a été d’une grande utilité. La participation du secteur privé à cet atelier était une excellente idée.
Pourquoi la coordination au niveau régional est-elle cruciale pour la réussite de cette initiative de PPP ?
O. N. N. La vaccination à grande échelle contre des maladies transfrontalières comme la PPR exige l’action coordonnée de plusieurs pays. Dans la région de Karamoja, qui comprend l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et le Soudan du Sud, nous avons l’objectif de vacciner un million de têtes de bétail du côté kenyan grâce à un PPP efficace. Pour y parvenir, et avec le soutien de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), nous avons signé un protocole d’accord multilatéral et élaboré un protocole de mise en œuvre qui ont institué des procédures de communication et des structures de gouvernance aux niveaux national et régional.
La coordination transfrontalière et les PPP sont indispensables à la bonne mise en œuvre des mesures de contrôle des maladies animales.