NOTRE ACTION
Unis contre la
résistance aux
antimicrobiens
La mauvaise ou surutilisation des antimicrobiens peut entraîner des résistances à ces traitements, qui menacent la santé animale et humaine. L’OIE accompagne ses Membres dans la mise en place de bonnes pratiques sur le terrain.
Création d’une stratégie mondiale, collecte de données sur l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux, sensibilisation de tous les acteurs de terrain, renforcement de l’Alliance tripartite FAO-OIE-OMS… Ces dernières années, l’OIE a multiplié les initiatives pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
Le Dr Edilberto Brito revient sur l’utilisation des outils créés par l’OIE pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens en Colombie. Il est le point focal national sur le bien-être animal et coordinateur du groupe sur la sécurité de la production animale primaire de l’Institut agricole colombien.
« L’OIE a guidé notre travail sur la
résistance antimicrobienne »
La stratégie de l’OIE et l’accord tripartite FAO-OIE-OMS ont guidé notre travail sur la résistance antimicrobienne (AMR) en Colombie et ont encouragé des synergies entre notre secteur de santé animale et les secteurs de la santé humaine, de l’environnement et de la recherche.
Nous avons élaboré dès 2017 notre plan national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens avec le ministère de la Santé, les centres de recherche et les syndicats de producteurs. En matière de prévention, notre travail est basé sur celui de l’OIE. Nous collaborons notamment avec les syndicats de producteurs comme PorkColombia pour encourager un usage prudent des médicaments. En 2019, une campagne qui visait tous les acteurs des filières porcine et aviaire et un séminaire national a réuni tous les dirigeants des grandes entreprises d’élevage (bovin, porcin et avicole) du pays pour leur faire prendre conscience des bonnes pratiques d’utilisation des antimicrobiens.
Surveiller la résistance aux antimicrobiens pour mieux y répondre
En 2020, nous envisageons de poursuivre ce travail de sensibilisation au niveau régional et local, notamment avec les producteurs et les vétérinaires sur le terrain. De même, en 2020, nous entendons poursuivre la surveillance de la résistance aux antimicrobiens que nous menons depuis plusieurs années dans les exploitations laitières, porcines et de poules pondeuses.
Quant à la collecte de données sur l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux initiée par l’OIE, elle a également eu un fort impact sur notre action. Jusque-là, nous disposions de très peu d’informations, notamment en matière de surveillance et d’analyse des risques. Ces données sont pourtant indispensables pour cibler nos interventions et sont désormais à la base de l’amélioration de nos programmes de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Au cours des dernières années, en parallèle de son travail sur la résistance aux antimicrobiens, l’OIE a structuré plusieurs stratégies mondiales. Leur but : guider les gouvernements dans la conception de plans nationaux de santé et de bien-être animal. Ces stratégies ont été conçues avec une approche consultative impliquant des experts, des partenaires et les Membres de l’OIE, de manière à favoriser la transcription de ces stratégies à l’échelle des régions et des pays.
Un domaine dans lequel l’OIE a intensifié ses efforts en 2019 est celui de la santé des animaux aquatiques : l’aquaculture est en effet un secteur en rapide expansion qui doit faire face à un nombre élevé de maladies émergentes. En avril 2019, la 4e conférence mondiale sur la santé des animaux aquatiques qui s’est tenue à Santiago du Chili a ouvert la voie à l’élaboration d’une stratégie dédiée. Celle-ci sera lancée en 2020.
La santé des animaux aquatiques